dimanche 29 novembre 2009

Au clair de la lune...

Il est 19h, l'heure du dodo de mes deux plus jeunes. Je suis très fatiguée d'une semaine d'insomnie à répétition (la fébrilité du retour au travail au banc des accusés), mais je me fais un devoir de respecter le rituel de la berceuse qu'on s'est instauré, Douce et moi (pas de trace d'abnégation ici : quand un moyen fonctionne bien, autant en profiter, surtout en cas de nécessité).


Douce se couche donc, et j'entonne Au clair de la lune :


Au clair de la lune
J'ai pété dans ... heu! non, on recommence


(Mais comment j'ai pu sortir ça? Douce ne s'est rendue compte de rien, ouf. Bon, je me concentre)


Au clair de la lune
J'ai pét...ammmi Pierroooot


(Encore! C'est complètement involontaire; j'ai ça dans mon inconscient, moi??? Ne pas rire, essayons de rester sérieuse)


Ça faisait des bbbbuuuulllles


Au moment où Douce s'est retournée et m'a regardée avec ses yeux interrogateurs, j'ai craqué et je me suis effondrée dans un fou rire hystérique.


Yves m'a regardé lui aussi avec un drôle d'air quand je suis sortie de la chambre en pleurant de rire.


Et là, je ris encore.


C'est dûr sur les nerfs, un retour au travail...

samedi 28 novembre 2009

Les colliers de Béka

Nous avons une belle nouveauté à la boutique : les colliers de Béka, dont vous verrez tout le talent sur son site professionnel Béka, bijoux artisanaux :
Elle nous en a fait 10 modèles pour les petites filles, exclusifs s'il-vous-plaît, en plus d'être sécuritaires et faciles à mettre grâce à leurs fermoires aimantés qui s'attachent et se détachent aisément lorsque nécessaire.




Pas sûre que je vais faire tellement de profit, par contre, mes deux grandes m'en ont déjà réservés deux...

vendredi 27 novembre 2009

Un matin comme tant d'autres

Il est 6 heures du matin. Il fait noir, la maison est calme, et les parents savourent la dernière demi-heure de sommeil qu’il leur reste avant la polka matinale.

Soudain, des bruits viennent troubler le silence : Douce et Souriceau sont réveillées, et s’installent pour jouer à quelques pas de la chambre.

Souriceau : «Toi tu as les dinosaures. Moi, ma famille, c’est les singes et les lions.

Douce : La maman dinosaure est fâchée parce que le bébé a dit des mots pas polis.

Maman (un peu réveillée, mais qui espère encore profiter de sa demi-heure de sommeil) : Moins fort, les filles, on dort! Parlez en secret.

Souriceau, très bas : C’est quoi, les mots pas polis? Est-ce que c’est tab*rn*k?

Douce, qui chuchote : Oui, c’est tab*rn*k.

Maman retient un sourire dans son demi-sommeil (avec tous les enfants qu’elle a eu, elle sait qu’il vaut mieux ne pas réagir quand les enfants explorent l’univers des «mauvais mots»)

Souriceau : Le bébé singe aussi il a dit tab*rn*k. Il est en punition avec ton dinosaure.

Douce, convaincue : Leurs mamans sont pas contentes!

Souriceau, qui ne lâche pas le morceau : Mais les bébés, ils aiment ça dire tab*rn*k. Écoute, c’est drôle : Tab*rn*k!

Douce, qui pouffe de rire : hihihi, tab*rn*k!

Puis, toute les deux en choeur : TAB*RN*K! TAB*RN*K! TAB*RN*K! TAB****RN*****K!!!!

Maman, irrémédiablement réveillée, s’apprête à mettre un holà énergique au délire matinal de ses filles, quand, trop tard, Bébé M se met de la partie : Ouainnnnnn! Ouainnnnnn

Évidemment, se faire réveiller par un concert de tab*rn*k, ça ne prédispose pas à la bonne humeur…

Et ça vaut pour les parents aussi. Mais, je vous rassure tout de suite, même si ça nous a passé par la tête, on ne l’a pas dit, nous, le mot pas poli...

mardi 24 novembre 2009

Grande promo pour les lecteurs de ce blogue

Attention, attention, lecteurs de ce blogue! Grande promo exlcusive pour vous : à partir d'aujourd'hui, 24 novembre, 15% de rabais sur tout en magasin*, jusqu'au 15 décembre!!!

Achetez à loisir les cadeaux pour les tout-petits, les mamans de votre connaissance ou faites-vous plaisir tout en économisant!

Des idées de cadeaux :


Pour en profiter, il vous suffira de donner le mot de passe à la personne qui sera à la caisse au moment de payer!

Quel mot de passe?

Eh bien, il faudra le trouver... Mais, je vous rassure, c'est facile, juste une petite charade à résoudre... (hahaha, je m'amuse, c'est fou).


Ça va comme suit :

  1. Mon premier sert à payer un bien que l'on acquiert, et il peut être «noir», ou «neuf»;
  2. Mon deuxième est une céréales dont la culture requiert beaucoup d'eau;
  3. Mon troisième n'est pas très intelligent
  4. Mon tout, c'est le surnom que je donne à une de mes filles sur ce blogue.

Bonne chance!

P.S. : La promotion est aussi valide sur internet. Il suffit de rentrer le mot de passe dans l'espace identifié «promotion» au moment de passer à la caisse!

******Ajout******

*Précisions et exclusions

Cette promotion ne peut être jumelée avec les autres promotions déjà existantes. De plus, cette promotion s'applique à tous les articles en magasin, à l'exception des couches Omaïki et des couches AMP, pour lesquelles le rabais est de 10% sur un minimum d'achat de 18 couches.

lundi 23 novembre 2009

Les berceuses

Comme l'autre soir, Douce s'est endormie au son d'une berceuse. Quand la maison est calme (les soirs où l'Ingénieur et Souriceau ont un cours de karaté), et que Bébé M collabore, ça fonctionne souvent.

Par hasard, je viens de tomber sur cette conférence d'Élizabeth Flusser (une pianiste qui s'intéresse aux sciences de l'éducation), qui s'interroge sur la berceuse et son importance dans les relations du bébé avec son environnement, à travers quatre dimensions : le rythme, la mémoire, la culture et le temps.

À propos de la mémoire :

C’est cette possibilité de mémoriser la berceuse
qui la rend calmante. Grâce à la simplicité de sa
structure, dès la seconde audition, l’enfant connaît
le chant. Or ce qu’il mémorise, ce sont bien sûr les
notes, la musique, la voix mais aussi les sensations,
les situations qui y ont été liées dès la première audition.(...)...plus l’enfant connaît la berceuse,
plus il anticipe juste, moins le futur est incertain,
moins le futur est porteur d’angoisses.

Je reconnais bien là le besoin de ma Douce que je lui chante toujours les mêmes berceuses, et toujours dans le même ordre. C'est l'intuition qui m'avait fait adopter ce principe, et l'expérience m'en a démontré la validité : quand un enfant s'endort, c'est toujours une réussite... : )

samedi 21 novembre 2009

Choix de réponse

Des hurlements stridents s'échappent du salon.

«Ahhhhrrrgggggg! Arrête! Arrête! Maaaamaaaaan! L'Ingénieur arrête pas de briser notre cabane!», me crient Douce et Souriceau d'une même voix.

L'Ingénieur, qui n'en manque pas une d'embêter ses soeurs, est prié de venir s'asseoir avec moi pour une sérieuse discussion : «Ingénieur, que se passe-t-il? Tu ne peux pas lâcher les filles, une minute? Ça fait plusieurs fois que tu te fais punir à ce sujet, et je ne comprends pas pourquoi tu continues à chercher les problèmes. Je suis sûre qu'elles seraient très contentes de jouer avec toi si tu t'intégrais un peu mieux à leur jeu...

L'Ingénieur, penaud : Je sais, maman. Je suis désolé. Je sais pas pourquoi je fais ça.

Maman, sévère : Tu me réponds la même chose à chaque fois.

L'Ingénieur, qui s'anime un peu : Ben, je le sais un peu pourquoi : je fais juste essayer de les faire crier, pour voir, et ça marche à chaque fois. C'est comme peser sur un bouton. C'est trop drôle! Même si je le sais, que tu vas me chicaner, je ne peux pas m'en empêcher!»

Question : comment suis-je supposée répondre à cette belle démonstration de franchise?

A - Punition à l'Ingénieur pour «sabotage de l'harmonie familiale avec intention de causer une pollution sonore»;

B - Punition aux filles pour «pollution sonore abusive»;

C - Rire un bon coup avec l'Ingénieur et lui demander de modérer ses expériences sur les stimuli déclanchant une réponse vocale chez ses puînées;

D - Me mettre à crier de ma voix la plus aiguë : «Yyyyvvvves! Les enfants arrêtent pas de criiiierrr! Je suis taaaaanéeee! On ne s'entend plus paaaaaaaarleeeeeeeer! (idéalement dans les oreilles de l'Ingénieur).»

vendredi 20 novembre 2009

Dressage 2

Avant le souper.

Je m'active dans la cuisine, et Bébé M chigne parce qu'elle a faim. Je l'asseois dans sa chaise-haute, et propose à Douce de lui donner des miettes de pain pour la faire patienter pendant que je termine le repas.

Toute contente, Douce prend une tranche de pain et commence la distribution :

«Ouvre la bouche, Bébé M. Oui, comme ça, bravo! (et une miette de pain dans la bouche de Bébé M) Maintenant, lève un bras. Non, j'ai dit lève un bras. Ah, tu lèves pas le bras? Pas de pain pour toi.»

Et hop, la tranche de pain disparaît dans la bouche de ma Douce...

Hum!

jeudi 19 novembre 2009

Merci, Imparfaite et alors? !

Vous connaissez Imparfaite et alors?


C'est d'abord un blogue, tenu par Anik et Julie, deux mamans (de chacune trois enfants) qui nous partagent leurs trucs pour se faciliter la vie et être épanouie dans (et parfois malgré) leur maternité.


Mais c'est maintenant aussi un livre. Mais attention, un livre spécial, dans le sens de «pas comme les autres livres sur la maternité».

Spécial, d'abord, parce qu'on peut le lire dans le désordre, et choisir les chapitres qui nous intéressent. Par exemple, actuellement, je suis immobilisée aux chapitres 8 et 10, qui traitent du ménage et d'organisation; depuis que Yves et moi sommes en désavantage numérique dans la maison, on a comme qui dirait de la difficulté à nous imposer dans les mises en échec face au désordre...

Ça tombe bien : Anik et Julie donnent des tas de trucs pour nous aider à ce sujet, avec une touche d'humour en plus. J'en connaissais déjà, des trucs, elles ne sont pas les premières à en donner, mais, franchement, je trouve qu'ils sont tellement bien présentés que, pour une fois, j'ai envie de les mettre en pratique.





Et leur livre est spécial, aussi, parce qu'on peut gribouiller dedans, et que c'est même conseillé. Je fais des listes, j'encercle ce qui m'apparaît le plus important, j'écris des idées, bref, je me sers de mon livre comme d'un carnet. Et, depuis presqu'un semaine que je m'y suis mise, on dirait que le ménage s'organise déjà un peu mieux...



Merci, Imparfaite et alors!



Note : on en a plusieurs exemplaires chez Rikiki : )

mercredi 18 novembre 2009

Campagne Bien grandir

J'ai été sensibilisée à la campagne Bien grandir de la Fondation André et Lucie Chagnon via ce billet d'Étienne Chabot.

Cette campagne s'adresse essentiellement aux parents d'enfants de 0 à 5 ans pour les sensibiliser au rôle crucial qu'ils jouent auprès d'eux, afin de les inciter à offrir aux tout-petits un environnement riche en expériences positives de toutes sortes, dans l'objectif de permettre aux jeunes enfants de développer leur plein potentiel et de favoriser leur réussite scolaire par la suite.

Nous, parents, sommes déjà convaincus de l'importance de notre rôle auprès de nos enfants, mais j'aime bien qu'une campagne (positive) comme celle-là vienne nous encourager en le disant haut et fort. Et en plus, j'aime beaucoup l'un des moyens proposés pour afficher notre appui : des jolies bannières à insérer sur les blogues et sites internet, comme celle que vous trouverez désormais dans la colonne de droite de l'Arrière-boutique.

lundi 16 novembre 2009

Dressage

Du salon, j'entends Douce parler au chien :

Douce : «Assis Bella! Bravo! Assis encore, bien! T'es bonne Bella, tiens! Assis! Assis! Braaavo!»

Bizzare, que je me dis... Je m'approche et j'aperçois Douce, juchée sur un tabouret, qui a réussi à attraper le sac de gâteries à chien et qui lui en garroche des poignées pour chaque commandement réussi. Et la chienne, pas si bête, a compris dans quelle manne elle était tombée : elle obéit, et avec enthousiasme, en plus.

***

Au tour de Souriceau de jouer avec le cabot.

Souriceau (en tirant la chienne par les deux pattes d'en avant) : «Bella, donne la patte, donne la patte, donne la patte! Oui, bravo!»

Cette fois, pas de cadeau, c'est la manière forte qui prévaut. Il semble qu'on n'ait pas une mauvais chienne, puisqu'elle obéit à ça aussi.

Un peu plus tard :

Souriceau : «Bella, donne la queue! Donne la queue! Arrrgh, tu vas me la donner ta queue!!!»

Bella s'est sauvée. C'est bon pour les chiens aussi d'établir leurs limites.

vendredi 13 novembre 2009

Bilan du jour 2

Le négatif
Le système de caisse n'est pas encore fonctionnel. Il nous manque une imprimante thermique : le technicien a fait deux fois l'aller-retour entre la boutique et InfoClic pour finalement conclure qu'on ne nous avait pas commandé le bon modèle et que celui qu'il nous faut n'est pas en stock. On espère régler ça la semaine prochaine, ça presse!

Le positif
On a fait plusieurs ventes, et pas seulement à nos amis; on a aussi eu des «vrais» clients! (grand rire, ici)

J'ai aussi reçu de nouveaux produits, dont ce jouet artisanal conçu par une maman qui a eu une idée brillante : considérant que les bébés adorent suçoter les étiquettes de tout ce qui leur passe sous la main (qui n'a jamais vu son bébé faire ça?), quoi de mieux pour eux que des toutous-étiquettes? Et ça donne les Bébétiquettes. Geneviève (c'est la maman brillante), a même fait une molèle «chat» spécialement pour Rikiki!
Au fait, Geneviève commence à manquer d'étiquettes pour confectionner ses toutous, et elle lance un appel à la nation pour lui en fournir. Il y a déjà Momzelle qui a répondu à son cri, et j'annonce que Rikiki se fera plaisir de récolter celles qu'on voudra bien nous laisser!

Et, pour terminer la journée, nous avons identifié une relève fort prometteuse : l'Ingénieur a déjà commencé à apprendre à utiliser le terminal Interac, et Souriceau nous a organisé un système très complet pour choisir le bon sac en fonction d'un produit donné. Quant à Douce, dès qu'on a le dos tourné, elle essaie d'installer Bébé M dans un des hamacs en démonstration. Les clients trouvent ça un peu «spécial», mais, tant qu'on ne leur propose pas de faire garder leurs bébés par ma Douce, je crois qu'on ne les fera pas fuir...

Des photos de la boutique...













On vous attend!
Ajout
Honte à moi! J'ai oublié de remercier Jean Cazes, à qui je dois ces très belles photos! Merci encore, Jean!

mercredi 11 novembre 2009

Et la gagnante est...

Julie Groleau!


Le tirage s'est effectué dans les règles : l'Ingénieur a inspecté chaque coupon, puis les a recompté pour s'assurer qu'ils étaient tous dans le plat de plastique rose que j'avais réquisitionné pour l'occasion. Et il a pigé en se fermant les yeux, même s'il aurait pu regarder puisque chaque coupon avait été plié en quatre pour être certain que personne ne verrait ce qui était écrit dessus...


Bravo Julie!


Pour recevoir ton prix, contacte-moi à info@rikiki.ca. Dans ton message, donne-moi aussi un mot de passe que tu écriras ensuite dans les commentaires du blogue, comme ça, je serai certaine que c'est bien toi (ben quoi, on fait ça sérieusement ou on ne le fait pas)!

Merci à vous tous qui vous êtes inscrits. On ouvre demain!!! Vous êtes tous les bienvenus!!!

mardi 10 novembre 2009

On joue au magasin!

On place les produits sur les tablettes, on le déplace, les replace... On ajoute les étiquettes, et on déplace à nouveau!


Et, bien sûr, les enfants s'amusent comme des petits fous. Je leur fais des feuilles d'étiquettes, qu'ils collent avec enthousiasme, presque sans erreur. Et Général Souriceau, tout en s'assurant que Douce pose ses étiquettes à l'endroit, prépare la suite des activités : après le collage, il y aura une période de jeu avec quelques produits plus amusants, puis on se trouvera un panier à remplir pour passer à la caisse... Comme dans la vraie vie! Y'a pas à dire, même l'Ingénieur, qui n'était pas très chaud à l'idée d'être le fils du propriétaire de la boutique, se montre très intéressé par tout ce qui s'y passe.


Tout ça pour dire que ça se place, et qu'on devrait être prêts pour jeudi. En attendant, dernière chance pour le concours...

Je vous reviens au plus tard demain soir avec le nom du ou de la gagnante...

lundi 9 novembre 2009

Le nirvana

Sans contredit, l'heure du coucher des enfants est le pire moment de ma journée : les pyjamas qui disparaissent, les brosses à dents qui servent d'armes blanches, les histoires qui ne sont jamais assez longues, les verres d'eau remplis d'eau qui n'est jamais assez froide, les envies de pipi tardives... ça finit par m'exaspérer.

Et pourtant, parfois, ça se passe bien. Comme ce soir.

Il est 18h30, et Bébé M fait déjà dodo (complètement épuisée).

Douce qui n'a pas fait de sieste aujourd'hui est elle aussi fatiguée; je tente ma chance en lui disant qu'il est l'heure d'aller au lit.

Elle se couche en rechignant; moi, magnanime, je lui propose une berceuse pour la consoler.

Elle en aura eu finalement quatre :

- Ô clair de la lune;

- Ballade à la lune;

- Dessous ma fenêtre;

- À la claire-fontaine.

Quand je me lève, elle dort comme un bébé.

Endormir les enfants avec une berceuse, pour moi, c'est presque le nivana de l'expérience maternelle : quand ça m'arrive, j'en ai pour la soirée à flotter dans un sentiment de bien-être.

samedi 7 novembre 2009

Viens voir Maman, mon p'tit chien!

Dans la catégorie «habitudes kétaines à confesser», il y a celle-là :

Je m'appelle Maman quand je parle au chien, comme dans : «Bella, Maman a dit non!»

C'est que, avec les quatre enfants, je suis passablement mêlée dans les prénoms : j'appelle l'Ingénieur par le nom de son oncle, et les filles par celui des leurs tantes, quand je ne les mélange pas tout simplement entre elles. Et quand je suis énervée, c'est encore pire. Mais au moins, pour ce qui est de ma propre personne, il y a une stabilité : c'est toujours Maman qui parle.

Au début, avec le chien, j'ai bien essayé le «Bella! Valérie a dit non!», mais ça a vite dérapé quand je me suis mise à mélanger les avertissements du chien avec ceux des enfants. Il y a eu bien sûr quelques envolées dans le style : «Douce, Valérie ne veux pas que tu fasses ça», qui sonnait un peu bizzare, mais quand ça s'est mis à glisser vers le «Valérie! Heu, non, Souriceau, ne fais pas ça!», je me suis dit que ça devenait dangeureux.

Pour simplifier nos relations familiales et pour m'éviter des épisodes de confusion gênants, il a donc été décrété je serais «Maman» pour toute personne plus jeune que moi dans la maison, y compris le chien.

Ce décret a eu les conséquences collatérales auxquelles on pouvait s'attendre : lorsque Bella agace les filles, elle se fait désormais servir un «Belle, laisse tes soeurs tranquilles!». Elle comprend généralement le message, et les «soeurs» en question ne sont pas insultées.

Et, de toute façon, avec le travail que me donne ce chien, je crois que j'ai le droit de le compter comme un cinquième enfant...

jeudi 5 novembre 2009

La boutique en ligne

Oyez, oyez!

Vous pouvez maintenant accéder à la boutique en ligne! Vous n'avez qu'à cliquer sur le lien que j'ai mis à votre disposition dans la section droite du blogue. Si vous préférez vous y rendre par vos propres moyens, voici l'adresse : www.rikiki.ca

Tous nos produits ne sont pas encore en ligne -entrer un inventaire, c'est long! Mais je considère que la sélection disponible actuellement est tout de même respectable...

Au plaisir d'avoir vos commentaires!

mercredi 4 novembre 2009

L'emballage

J'ai reçu aujourd'hui les sacs de la boutique. Ils viennent de ce fournisseur-là. J'ai trouvé ça un peu drôle de fouiller dans ce catalogue et de reconnaître certains emballages de boutiques où je magasine. C'est comme pénétrer dans l'envers du décor.

Pour ma part, le choix des fameux sacs n'a pas été un exercice facile, car il n'y a pas de solution qui allie parfaitement les trois caractéristiques recherchées, à savoir, un emballage écologique, esthétique et à prix raisonnable.

Comme j'ai vite constaté que les sacs les plus beaux sont généralement les plus chers, et souvent les moins écologiques, je me suis concentrée sur la partie «écologique» de l'équation, en me disant qu'on travaillerait l'aspect esthétique par la suite. Quant à la question financière, je la gardais toujours à l'esprit, étant de nature plutôt pragmatique.

Première constatation : il y a une différence entre la perception qu'on a de la nature «écologique» d'un sac, et la réalité. Par exemple, la représentante m'expliquait, études à l'appuie, qu'à l'analyse des cycles de vie d'un sac de papier et d'un sac de plastique, on conclut que le premier est beaucoup plus polluant, parce qu'il nécessite plus de matière pour être fabriqué, et parce que son procédé de fabrication est responsable du rejet dans l'environnement de substances toxiques produites par les usines de pâtes et papier. Le fait qu'il soit recyclable est un avantage qui ne compense pas les inconvénients. Par contre, si on choisit des sacs de papier entièrement recyclés (100%) et de couleur naturelle, on diminue l'impact environnemental, sans toutefois le gommer complètement. Cela dit, le sac de plastique traditionnel n'est pas particulièrement vert non plus, compte tenu des procédés d'extraction du pétrole qui entre dans sa fabrication.

Les sacs de plastique biodégradables, alors? Pas la panacée. D'abord parce que ces sacs se biodégradent à la lumière; s'ils sont enfouis dans des dépotoires, leur temps de décomposition augmente considérablement. Et là, je ne parle pas du fait qu'à Québec, on incinère les déchets, et que la durée du trajet en camion de vidanges n'est pas suffisante pour achever le processus de biodégradation. De plus, si par mégarde on envoie des sacs de plastique biodégradables au recyclage et qu'ils sont effectivement recyclés, la qualité des produits résultant de ce recyclage sera affectée de manière assez dramatique. En théorie, donc, le sac biodégradable seraient plus écologiques, mais dans les faits, on peut en douter.

Reste les sacs réutilisables. La plupart de ces sacs -principalement ceux en fibre de platique comme ceux qu'on retrouve dans les épiceries, s'ils ne sont pas fabriqués en Chine, y sont généralement imprimés. À lui seul, le transport annule tous les gains écologiques qu'on pourrait faire en les utilisant. De plus, la matière nécessaire pour fabriquer ces sacs est très importante, peut-être un peu trop pour leur durée de vie : c'est qu'ils ne restent pas en parfait état des années durant, et, compte tenu de l'abondance d'offre sur le marché, les consommateurs peuvent être portés à les remplacer souvent.

Bref, ce qu'il y a de plus écologique, c'est «pas de sac pantoute». Mais ce n'est pas très réaliste dans le contexte actuel d'un commerce de détail. Y'a la SAQ qui l'a fait, d'accord, mais on se rappelle qu'elle est en situation de monopole, et qu'elle a dépensé une jolie somme d'argent pour faire connaître sa nouvelle politique à ses clients. Enfin, j'aurais peut-être pu faire ce choix, mais je ne l'ai pas fait.

Tout ça pour dire que j'ai cogité beaucoup avant de choisir mes sacs. Je pourrais vous donner leur numéro, pour que vous les trouviez dans le catalogue, mais j'ai pas envie. Ce sera mon petit secret pour encore une semaine. Après, vous viendrez voir.

mardi 3 novembre 2009

La grande prêtresse des couches lavables

... c'est pas moi! Je serais bien mal avisée, puisque mes trois premiers enfants se sont allègrement soulagés dans de bonnes vieilles couches de papier.


Par contre, je suis une convertie : à force d'entendre dire à quel point elles étaient devenues faciles d'utilisation (et d'entretien), j'ai voulu les essayer pour la petite dernière, et j'ai été happée par le mouvement. Au point où, moi qui déteste plier le linge, lorsqu'il s'agit des couches de ma poupoune, ça ne me dérange plus du tout, même que je trouve ça zen. C'est une réaction un peu bizzare, que je ne peux expliquer, bien que je sache que je la partage avec plusieurs maman, dont Grande Dame.

Je ne peux donc pas donner l'Argument qui a favorisé ma conversion vers les couches lavables (l'écologie a joué un rôle, mais il y a autre chose). Comme les enfants, j'ai envie de dire : j'aime ça, c'est tout. Mais vos arguments m'intéressent, ainsi que les raisons de ceux qui n'ont pas choisi cette option.


Je pars le bal avec l'argument de mon chum, auquel je n'aurais jamais pensé. Vous allez voir, c'est très «gars» :

«Le lavage des couches, y'a rien là. Même que ça diminue le travail : il y a moins de vidange à sortir!»

lundi 2 novembre 2009

Incitatif pour le concours

Un petit rappel pour notre concours, et, surtout, un incitatif : y'a Mère Indigne qui a mis en ligne la préface des Joies de la maternité (poil au nez)!



Ça donne le goût, pas vrai?

L'art de l'esquive

La semaine dernière, sur le chemin du retour de l'école, Souriceau me lance «Guillaume*, c'est mon amoureux.

Maman : (non, mais c'est donc cute!) Ton amoureux? (Essayons d'en savoir un peu plus) Il est gentil avec toi?

Souriceau : Pis j'ai pas aimé ça le macaroni pour dîner. J'veux plus que tu me fasses ça.»

Raté! C'est classique : elle change de sujet dès qu'une question l'embête un peu. Je ne saurai rien de plus, c'est certain.

Toute la semaine, j'ai lancé quelques perches subtiles pour tenter de ramener le sujet des amoureux, mais, silence radio, le poisson n'a pas mordu. Mais voilà qu'hier, lueur, une occasion se présente pendant que je me brosse les dents après souper :

Souriceau, tenant précieusement un sou noir dans sa main : «C'est mon souvenir de Guillaume, je m'ennuie de luiiii...

Maman (Bon, il s'agit de jouer serré, surtout ne pas lâcher la brosse à dents) : Ah oui? Guillaume ton amoureux?

Souriceau : Ben oui, tu le sais déjà.

Maman (Tout n'est peut-être pas perdu, elle n'a pas changé de sujet. Je continue de brosser mes dents, innocemment, et me creuse la tête pour trouver une question intelligente) : Heu, et vous faites quoi, en amoureux?

Souriceau : Peuh! On s'embrasse même pas! C'est pas comme avec Johan*!

Maman (Hein? Elle n'est pas un peu trop dégourdie, pour ses cinq ans? Continuer à se brosser les dents, coûte que coûte) : Ah? Tu en as beaucoup des amoureux?

Souriceau : Humm. Non, un c'est assez : je suis assez occupée juste avec Guillaume. Pis à part ça, j'aime pas ça quand tu mets du jus de tomates avec mon sandwich. Demain, j'aimerais mieux du jus de pommes.

Maman (Y'en aura pas de facile) : Oui, bien sûr, du jus de pommes.»

*J'ai changé les noms, pour préserver le peu d'intimité que je laisse à ma fille en racontant ça à tout le monde... : )